EN

Venezuela - Belgique | Edition 2018 /

Bear Bones, Lay Low

© Gabriela Gonzalez Rondon

Globe-trotter illuminé, laborantin expérimenté, Ernesto González s’affaire derrière les machines du projet Bear Bones, Lay Low. Vénézuélien né à Francfort, Ernesto González bourlingue depuis toujours. Fils d’un ingénieur en pétrochimie, il a connu Caracas et le Texas avant d’atterrir sur le pavé bruxellois en 2003. » En débarquant dans la capitale, le garçon découvre Le Bonheur, un petit disquaire installé au bout de la rue Antoine Dansaert. « Ce magasin n’existe plus, mais je l’adorais. On y trouvait K7, CDR, vinyles, CD’s… Je passais des journées à discuter avec le patron. J’étais jeune, j’avais soif d’apprendre. Dans la musique, j’ai toujours adoré les trucs étranges, tout ce qui sort un peu de la norme. D’ailleurs, tout a basculé le jour où un camarade m’a initié aux plaisirs du krautrock. Les écoutes de Tangerine Dream, Harmonia, Cluster ou Amon Düül ont complètement bouleversé ma perception de la musique. » Dès 2007, l’artiste enfile sa blouse de Bear Bones, Lay Low. Un moment, Ernesto González prend part aux rituels psychédéliques orchestrés par le collectif Silvester Anfang. À la séparation de la formation, en 2012, il se démultiplie pour donner vie à de nombreuses entités : Maître Fous (Un projet psyché avec les musiciens du groupe France), Viper Pit (Un trio dans lequel je hurle en jouant de la guitare. C’est punk, rapide, ultra violent. Trop bien), Tav Exotic (Un duo qui revisite l’électro psychédélique) ou Yader (Un groupe imaginé avec des copains italiens autour de sons électroniques abstraits). « Je prends souvent les choses comme elles viennent. À travers mes différentes collaborations, je cherche à créer d’autres sons. Au fil du temps, et assez naturellement, certains projets prennent plus de place dans ma vie. »