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« Horizons » ‣ Chapitre 3 – Ambivalences #1 – Nantes

Publié le 13 juillet 2021

Ambivalences #1 – Mutations environnementales


Dans une société en proie à la résurgence et la constance des crises environnementales, sociales, culturelles, économiques, politiques et sanitaires, la numérisation de nos existences complexifie d’autant la lecture et l’analyse de ces mutations.

Partant du postulat que la technologie n’est pas neutre, que son déploiement exponentiel impacte l’ensemble de notre écosystème, et que la place de l’art et de la culture est essentielle pour explorer ces questionnements et ces enjeux, Electroni[k], Stereolux et Oblique/s s’associent pour présenter un cycle de rencontres intitulé Ambivalences.


Chapitre 3 – Horizons

Jeudi 09 septembre 2021 | 14h00
Stereolux | Halle 6 Ouest | 4 Boulevard Léon Bureau – 44200 Nantes

→ En ligne sur Youtube & Facebook
Billetterie Stereolux

À la suite des deux premiers chapitres du cycle “Mutations environnementales” d’Ambivalences consacrés aux liens entre art et écologie et à la question du soin, ce troisième et dernier chapitre se penchera sur la manière dont ces mutations invitent à repenser notre rapport à la technique, et en particulier aux technologies numériques. Si la critique, en particulier écologique, du système technique sur lequel reposent nos sociétés modernes est ancienne, l’urgence climatique actuelle et le déploiement exponentiel des technologies numériques nécessite d’inventer de nouveaux horizons quant à la place qu’elle occupe dans nos vies.


À travers six conférences, abordant des thématiques allant des liens entre technique et vivant, de l’approche technocritique dans l’art aux controverses techniques actuelles, ce chapitre explorera les liens entre technique et mutations environnementales, et la façon dont artistes et chercheur·ses s’emparent de cette question.

Plus qu’une conclusion, ce chapitre se veut une ouverture sur les cycles d’Ambivalences à venir, dédiés aux mutations du vivant et aux mutations politiques. Car la question de la technique en général, et des technologies numériques en particulier, fil rouge d’Ambivalences, ne peut se penser indépendamment des mutations politiques, philosophiques et anthropologiques auxquelles elle participe.


Programme

  • 14h00 – 14h15 : Introduction 

Pauline Briand est journaliste et autrice spécialiste des enjeux environnementaux. Pour Billebaude, Usbek & Rica ou le Musée national d’Histoire Naturelle, elle a écrit sur la myxomatose, les forêts et le changement climatique, la disparition des insectes, l’évolution de la vie, et l’anthropologie au-delà de l’humain.


  • 14h15 – 14h45 : Les technologies à l’heure du vivant : entre oubli de la technique et captation par la résilience

Alexandre Monnin, directeur scientifique d’Origens Media Lab, enseignant-chercheur en école de management (ESC Clermont BS)

Le champ des études sur « l’environnement » a connu ces dernières années une avancée spectaculaire des travaux sur le vivant, au point de devenir un véritable phénomène éditorial (voir en particulier les publications des éditions Actes Sud). Celle-ci s’est faite en partie au détriment de la réflexion sur les technologies. Or, depuis le milieu du XXe siècle, des technologies s’inspirent explicitement du vivant. Si le biomimétisme ou les approches bio-inspirées viennent immédiatement à l’esprit, il nous semble que c’est la résilience, comme mode de gouvernementalité étendu à l’ensemble du vivant, qui constitue le dispositif le plus subtil de captation des pensées écologiques contemporaines. Ce constat nous oblige à penser autrement les rapport entre vivant et technique.


  • 14h45 – 15h15 :  Arts, technologies, écologies : perspectives queers et féministes

Marc Jahjah, maître de conférences à l’Université de Nantes en sciences de la communication & Laurence Allard, maîtresse de conférences en Sciences de la communication à l’Université Lille/IRCAV-Paris 3

Biohacking et transanimisme,  écoféminisme et décolonialisme, repair café et makerspace… qu’ont à nous dire les épistémologies queers et féministes de notre condition technique, des moyens de vivre dans un monde en ruines ?


  • 15h 15 – 15h45 : Les fonds des Océans : un nouvel eldorado ?

Clémence Seurat, programmatrice artistique et éditrice

Après deux siècles d’extraction intensive des ressources fossiles et de minerais sur la terre ferme, une nouvelle course voit le jour dans les océans, où des forages s’expérimentent en eaux profondes pour répondre à l’épuisement annoncé des matières premières. Cette recherche de gisements est permise par un dispositif sociotechnique qui, aussi éloigné, complexe et invisible soit-il, interroge la multiplication des innovations, et l’idée de progrès qui les sous-tend, alors que les activités humaines altèrent les conditions de vie sur Terre.

 

  • 15h45 – 16h00 : Pause

  • 16h00 – 16h30 : Existe-il un art contemporain technocritique ?

Maxence Alcalde, théoricien de l’art, critique d’art et enseignant

On désigne généralement par « technocritique » la posture consistant à fournir une critique raisonnée de la technique et/ou de la technologie. On en retrouve des occurrences dans la pensée écologiste (principe de précaution), en philosophie (principe responsabilité) ou encore en médecine (rapport bénéfice/risque). Mais qu’en est-il de l’apparition de cette notion dans l’art contemporain ? Quelles formes prennent les discours technocritiques dans la création actuelle ?


  • 16h30 – 17h00 : From cradle to the grave : tech won’t save us 

Benjamin Gaulon, artiste et enseignant

“From cradle-to-grave : Tech won’t save us”, présenté par l’artiste et enseignant Benjamin Gaulon, offre une analyse systémique des impacts sociaux et environnementaux des technologies de l’information et de la communication (TIC) du berceau à la tombe (cradle-to-grave ou analyse du cycle de vie), au travers d’une exploration de pratiques artistiques, de design et d’hacktivisme qui visent à sensibiliser ou proposer des alternatives durables à un système linéaire basé sur l’obsolescence programmée.

 

  • 17h00 – 17h30 : Spring Odyssey

Elise Morin, artiste

À travers la présentation de Spring Odyssey, projet transdisciplinaire mêlant réalité virtuelle, réalité augmentée et biologie, Elise Morin reviendra sur la manière dont elle aborde et questionne de manière sensible les liens entre technique et mutations environnementales.


  • 17h30 – 18h00 : Échanges et conclusion

Pauline Briand, journaliste, rédactrice et consultante


Ambivalences s’appuie sur les festivals Maintenant à Rennes, Scopitone avec le Labo Arts & Tech à Nantes et ]interstice[ à Caen. Il émane d’une dynamique inter-régionale portée par Electroni[k] (Bretagne), Stereolux (Pays de La Loire) et Oblique/s (Normandie). Il s’inscrit dans les réflexions portées par le réseau national HACNUM, autour des enjeux propres aux acteurs et au secteur des arts hybrides et cultures numériques.

© Photo : Elise Marin
Identité visuelle : Studio Triple

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